THE REPUBLIC OF GUINEA
L'Exception Africaine



INTERVIEW AVEC

S. E. M. IBRAHIMA CHERIF BAH


GOUVERNEUR DE LA BANQUE CENTRALE DE LA REPUBLIQUE DE GUINEE

21/01/2003
 
Question 1 : Mr le Gouverneur merci beaucoup de nous recevoir. Pour commencer cet entretien, pourriez-vous nous dresser un bilan des actions majeures de la Banque Centrale depuis sa formation, à savoir les périodes déterminantes qu'à connu la Banque Centrale ?

Réponse 1 : Vous avez raison de commencer par ce type de question générale par laquelle je vous dirai que la Banque Centrale de Guinée a connu des périodes extrêmement importantes dans son développement.

En tout premier lieu, le 1er Mars 1960. On remonte 42 ans en arrière quand la Guinée a décidé de créer sa propre monnaie, le Franc Guinéen. La Guinée a compris que la monnaie est un élément clé de la souveraineté. Elle avait pris une option politique qui tranchait beaucoup avec celle des autres colonies des pays d'Afrique ; et là, elle choisit sa propre monnaie et choisit de la gérer également à travers une Banque Centrale autonome, la BCRG, Banque Centrale de la République de Guinée. A partir de ce moment là, il y a eu plusieurs réformes importantes intervenues, notamment certaines dans les années 70 avec des changements de signes monétaires. On est donc revenu au Syli, le Syli étant un symbole national désignant l'éléphant. Le Syli était une monnaie divisé en 100 cauris, équivalent des centimes.

L'autre étape majeure, c'est l'étape 1984 avec le changement de régime. Le nouveau régime a décidé de garder la monnaie toujours autonome, la Banque Centrale autonome, indépendante, mais en revenant au signe monétaire Franc Guinéen, en réformant le Franc Guinéen, en réformant la Banque Centrale elle-même et en dévaluant le Franc Guinéen pour éviter ce qu'on a connu auparavant, une monnaie surévaluée. La dévaluation a pour effet de faire en sorte que la valeur de la monnaie corresponde effectivement à son pouvoir d'achat réel, à l'économie et son pouvoir comparatif par rapport aux autres devises, à l'époque Franc Français, Dollar Américain, Livres Sterling et autres monnaies convertibles. Depuis ce temps, la Banque Centrale a impulsé une réforme monétaire très profonde, car nous sommes passés d'un régime socialo-communiste à un régime de type libéral. Et donc, depuis la genèse du nouveau régime en 84, toutes les banques d'Etat ont été supprimées et fermées, leurs actifs ont été liquidés, et on a mis en place un système nouveau de banques commerciales essentiellement.

Nous rencontrons la plupart des banques, les grandes banques Européennes, en tout cas Françaises, qui ont créé des filiales en Guinée : la BNP, la Société Générale, le Crédit Lyonnais ont investi en Guinée en créant des filiales. D'ailleurs, parmi les plus grandes banques en Guinée, on retrouve les filiales des Banques Françaises. Et à côté de cela, vous avez d'autres banques qui ont été créées par des Marocains, des Malaisiens, plus une banque dite islamique, qui n'est pas islamique, mais qui est en fait une banque de type commerciale un peu proche du système islamique, et récemment une banque dite Africaine, Ecobank. Donc, vous avez ces dernières années de nouvelles banques.

Certaines ont moins de 10 ans, même moins 7 ans et elles fonctionnent toutes comme les banques Européennes, sur un système de transparence, sur la supervision très pointue et très importante de la Banque Centrale . Si vous voulez, la BCRG a ainsi évolué et elle est aujourd'hui une Banque Centrale comme toutes les autres Banques Centrales du monde. Elle contrôle un système bancaire neuf, rendu compétitif, assaini, restructuré et bien surveillé. J'insiste beaucoup sur cela parce que l'investisseur a besoin de savoir qu'une banque commerciale est bien gérée et bien surveillée par la tutelle que nous sommes en tant que Banque Centrale. Voilà un peu les grandes étapes parcourues.

Aujourd'hui, dans nos relations avec nos partenaires de Washington, cette revue est périodique dans le cadre de l'évaluation, puisqu'on sait que le système bancaire fonctionne d'une manière cohérente avec des données sûres et surveillées de manière stricte par la Banque Centrale pour éviter les crises.

Q2 : Concernant justement ce système de surveillance, il apparaît comme un élément déterminant la politique de la Banque Centrale. Quelles sont les mesures mises en place par la Banque Centrale pour assurer la confiance des investisseurs ?

R2 : Bien, il faut dire que toute banque centrale de tous les pays du monde, en plus de leur rôle essentiel qui consiste à maîtriser l'inflation, donc l'indice des prix - l'indice des prix dont la conséquence est de protéger le pouvoir d'achat de nous tous, en tant que consommateur - elle a pour rôle de protéger les déposants qui nourrissent l'activité bancaire, parce que les banques commerciales travaillent avec l'argent des déposants. Donc la surveillance bancaire a pour but essentiel de faire en sorte que les déposants soient sécurisés car les faillites bancaires mettent à risque les dépôts et donc la richesse des déposants. Donc la Banque Centrale, rénovée depuis quelques années, s'est dotée d'une inspection générale comprenant de jeunes cadres très bien formés, de cadres compétents dont le rôle est la surveillance des banques, tant sur pièce, sur document que lors des missions sur place.

Le diagnostic que nous faisons sur les banques se fait sur la base de certains ratios, dits ratios prudentiels. Ça concerne les fonds propres nets, le dépôt en remise de banque, la solvabilité, la liquidité, l'adéquation du capital par rapport au montant réglementaire, si des pertes subies par la banque n'ont pas érodé le capital à un certain niveau, la qualité du portefeuille, et également si la banque a fait assez de provisions pour sécuriser, pour s'assurer que les créances compromises ne vont pas jouir des résultats futurs de la banque. Tout ceci est vu périodiquement, et chacune des banques est visitée au moins une fois par an par l'équipe d'inspecteurs. A cela s'ajoutent les discussions que nous avons avec la mission du Fond Monétaire, dont une est là actuellement. Nous passons en revue tous les critères et ratios prudentiels d'une banque. Donc, ceci permet de prévenir les faillites bancaires et donc de sécuriser les déposants. De la même manière, quand une banque est surveillée, elle est bien saine et devient plus compétitive. Nous tenons à cela, car la compétition bancaire est un élément important qui fera en sorte que le client de banque que nous sommes ait les meilleurs services possibles. Donc aujourd'hui on peut dire que sur les 7 banques commerciales de la place, 6 sont saines, vraiment saines. Il y en a une qui est en restructuration actuellement, et nous pensons pouvoir boucler cela dans 2 à 3 mois. Je ne vais pas citer la banque en question parce que ça serait une publicité qui va la tuer tout de suite. Donc je ne peux pas vous dire le nom de la banque, mais je peux vous assurer que le système bancaire est sain et devient de plus en plus compétitif, et la clientèle, les clients, les déposants tout comme les investisseurs en tirent le meilleur profit actuellement.

Q3 : Selon vous, si l'on avait à résumer en quelque mots les forces et les faiblesses du système bancaire Guinéen, quels seraient-ils ?

R3 : L'une des faiblesses que nous avons noté, c'est ce que ce sont encore des banques commerciales qui financent le court terme. C'est là que nous allons utiliser cette opportunité que vous nous offrez. Nous cherchons des banques qui auraient l'audace de s'orienter vers le crédit à moyen et long terme, donc vers l'investissement productif, vers l'investissement durable pour financer l'habitat, l'agriculture, la petite industrie pourquoi pas. A l'heure actuelle d'ailleurs, nous voulons inciter les hommes d'affaires de la place à créer une banque de l'habitat. L'habitat social est très demandé. Ça permettrait d'assainir à la fois l'aspect de la construction, l'aspect des ingénieurs-conseils architecturaux, l'aspect des matières de construction… Tout ceci sera structuré autour d'un système de l'habitat bien financé.

De plus, la diaspora Guinéenne est assez nombreuse à l'étranger, à Abidjan, à Dakar, à Paris, à Bruxelles, au New Jersey, à Washington, en Californie... Toute cette diaspora, qui dispose d'un pouvoir d'achat très important et d'un pouvoir d'épargne que nous estimons à 50 millions USD par an, est le plus souvent tentée d'investir dans le logement du pays d'origine, en Guinée. Aujourd'hui, ils le font via des comptes de dépôts dans les banques commerciales où via les familles, mais ce n'est pas structuré. Donc c'est pour ça que l'on veut encourager les hommes d'affaires Guinéens à créer une banque d'habitat parce que ça va générer des flux vers le pays.

Nous voulons aussi encourager la création d'une banque d'affaire qui serait intéressée par la levée des financements, aux structurations, aux emprunts obligataires, aux transactions sur les actions, et aux restructurations d'entreprises. Là également, c'est un domaine que nous voulons encourager actuellement. Il y a des gens qui y pensent. Nous sommes sûrs qu'il y aura bientôt des investisseurs potentiels qui pourraient s'y intéresser. Comme vous l'avez dit, nous connaissons les forces et les faiblesses, nous savons qu'une banque quelle qu'elle soit, tributaire de l'environnement des affaires dans lequel elle fonctionne, et nous allons voir baisser le taux d'impayés bancaires, ce qui fera que les banques feront moins de provisions et feront plus de profits.

Et donc si une banque fait des profits, elle attire d'autres banques également dans le milieu. Nous travaillons donc avec le Ministère des Finances, le Ministère de la Justice, pour que l'environnement des affaires soit de mieux en mieux habilitant.
Q4 : Vous nous avez parlé de la Banque Mondiale et du FMI qui, effectivement, sont en Guinée en ce moment même. Quelles sont aujourd'hui les relations de la Guinée, et notamment de la Banque Centrale, avec ces institutions financières ?

R4 : Ce sont des relations de confiance, parce qu'on peut affirmer que depuis 3 ans déjà, la Guinée est en programme opérationnel avec le Fond et la Banque. Elle bénéficie donc d'une bonne note de ces institutions qui jugent la politique économique et financière adéquate, et grossomodo, une bonne gouvernance économique qui fait qu'on a des relations internationales dont la conséquence est que les financements de la Banque Mondiale et d'autres bailleurs de fonds peuvent arriver en Guinée dans des projets ou en dehors des projets. Donc, on a des relations de confiance que nous oeuvrons à renforcer et à rendre encore plus crédibles que par le passé. On a même accepté une proposition d'un de nos partenaires de Washington de Bretton Woods qui nous a proposé des revues trimestrielles du programme. Avant, on avait des revues semestrielles, chaque fin de semestre une revue d'une mission du fond monétaire pendant deux semaines. On a même suggéré que nos relations soient encore plus fréquentes et intenses, des revues trimestrielles qui fait que, chaque trois mois, l'organisation du Fond, de la Banque, de l'Union Européenne, de la BAD, tous travaillions ensemble sur le même dossier, des revues trimestrielles, une mission d'une semaine, 10 jours par trimestre. Et vraiment nos relations sont très intenses et très fréquentes aussi. Nous sommes déjà actuellement dans le cas du Programme PPTE - Pays Pauvre Très Endetté - avec des allègements de dettes en conséquence, et nous allons maintenant évoluer vers le point d'achèvement de ce Programme qui va déboucher sur un allègement du stock de la dette, pas moins de 800 millions USD d'allègement que nous escomptons bientôt au point d'achèvement. Nous espérons concluante cette revue qui est en cours et qui finit le 31 janvier, ce qui va nous permettre de faire d'autres pas en avant dans la gestion économique du pays.

Il faut dire que l'un des points forts du système financier Guinéen et de la Banque Centrale, c'est un taux d'inflation modéré depuis plusieurs années, depuis 5 ans ou même plus. L'inflation en Guinée tourne autour de 5%. Avant 2001, nous étions à moins de 5%. En 2001, on a eu 5,4% d'inflation. L'année passée, nous l'avons finie à 5,8% d'inflation. Nous misons sur 4% cette année, du fait que la Banque Centrale a reçu un contrôle en liquidité bancaire de la monnaie, et l'inflation est maîtrisée depuis plusieurs années chez nous. Ça c'est l'un des points fort qu'il faut signaler.

Q5 : Concernant justement les perspectives, quelle sera, selon vous, la politique monétaire de demain ; et quelles sont également les implications de la participation de la République de Guinée à la 2e Zone Monétaire d'Afrique de l'Ouest ?

R5 : Très bien. Nous allons continuer dans le court terme, cette année comme les années suivantes, à faire le rôle essentiel que nous avons toujours fait : contrôler l'application, et ceci implique de mettre en œuvre tous les outils qu'il faut, les outils du marché, les outils dits de contrôle indirect des liquidités bancaires. Ce n'est pas dirigiste. Nous aussi, on a des instruments pour cela. C'est vraiment notre rôle clé. Nous allons continuer la surveillance bancaire et l'assainissement pour toujours sécuriser les déposants et assurer que les banques soient encore compétitives entre elles pour que le client ait le meilleur service.

L'un des points sur lesquels nous voulons faire encore de gros efforts, c'est l'amélioration pour le renforcement des avoirs en devises de la Nation, que nous gérons pour le compte de la Nation. Vous savez, on est un pays exportateur, mais de produits miniers simplement. Nous voudrions exporter davantage. Pourquoi pas le coton, le cacao, le café, l'huile de palme, l'ananas, les mangues, les jus de tomates, les pâtes de tomates ? Pourquoi pas le riz quand on sera auto-suffisants ? Donc, nous allons travailler à renforcer nos réserves extérieurs en devises.

L'un des outils également, ce serait une meilleure maîtrise du circuit de l'or et du diamant. Nous cherchons, dans ce contexte, des opérateurs qui peuvent acheter le diamant en grande quantité, le potentiel est de plus de 100 millions USD par an. Ce faisant, ils contribueraient à rendre formel ce circuit. Il y aurait un meilleur recensement des capacités Guinéennes en matière de diamants, et de surcroît le gouvernement percevrait des taxes sur ces quantités qui ont été exportées de manière formelle. Mais il faut le faire comprendre aux grands opérateurs qui achètent de gros volume de pierres précieuses.

A moyen terme, nous travaillons effectivement à l'intégration monétaire sous-régionale, au niveau de la 2ème zone monétaire de l'Afrique de l'Ouest. Je disais récemment aux députés à l'Assemblé Nationale qu'on n'a pas le choix que de s'intégrer. Pour s'intégrer avec un pays, il faut que vous arriviez à réaliser les critères de convergences essentiels. Tout comme avec l'Union Européenne aujourd'hui, des pays tels que la France et l'Allemagne qui ont un déficit budgétaire qui a un peu augmenté par rapport à la norme, on leur dit de baisser les dépenses ou de faire des recettes. C'est la même chose partout. Il faut avoir un taux d'inflation le plus bas possible, un zone de change très élevée, un déficit budgétaire le plus bas possible, et un budget également maîtrisé. Avec ces gros éléments là, il faut aussi avoir un 5e élément, un financement de trésor par la Banque Centrale le plus bas possible. Là, on a réalisé au moins les 5 piliers d'intégration. Donc, avec les pays de la zone non CFA, c'est à dire la Guinée, le Ghana, le Nigeria, Sierra Léone, Gambie et bientôt le Liberia certainement quand il aura signé les accords de base, ces pays devront arriver à des critères de convergence ainsi indiqués et évoluer vers une monnaie unique sous régionale. L'idée est que cette monnaie pourra plus tard fusionner avec la monnaie CFA pour avoir dans la zone les 14 pays de la CEDEAO et une intégration économique.

Donc l'avenir est un avenir très prometteur, mais plein de défis. Et il y a beaucoup à faire pour cela, pour pouvoir réussir au plan national et ensuite s'intégrer avec les autres.

Ce n'est pas facile, mais nous n'avons pas le choix. Que ça soit pour notre génération ou pour la génération future, il faut s'intégrer. Vous avez vu actuellement l'engouement des pays de l'Europe Centrale et de l'Asie centrale qui vont presque doubler l'effectif des pays Ouest-Européens qui s'étaient intégrés. Ils n'ont pas d'autres choix que de faire cela : un grand marché, un nombre de consommateurs beaucoup plus important. Tous les petits pays sont en train de faire cela .

Q6 : Comme dernière question, j'aurais voulu savoir quelle était votre plus grande satisfaction en tant que Gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée ?

R6 : Je vais vous dire que je suis un insatisfait chronique. J'estime que l'œuvre humaine n'est jamais achevée. On a tellement de choses à faire pour un pays en devenir, un pays émergent. Je constate qu'on a encore beaucoup à faire, et que ce qui est fait n'est pas encore très significatif. C'est vrai qu'on a réussi une inflation modérée depuis 5 ans, c'est vrai qu'on a pu accélérer la bancarisation dans le pays en développant le système des banques et des assurances également qui relèvent de la tutelle de la Banque Centrale. C'est vrai que quand nous sommes arrivés, le système bancaire était encore faible et peu contrôlé, on a dû fermer une banque pour nettoyer un peu l'environnement bancaire. C'est vrai que maintenant les banques sont mieux gérées, mieux structurées, mieux surveillées tant par nous que par leurs commissaires aux comptes que nous avons agréé pour cela. Mais on a encore des défis majeurs à réaliser. A mon avis, on ne sera satisfait en partie que lorsqu'on aura réussi à intégrer nos économies dans la sous région. Cela voudra dire qu'on a réalisé les critères de convergence qui sont très voisins de ceux que nous discutons à chaque trimestre avec le Fond Monétaire et la Banque Mondiale.

Donc, c'est vrai que nous pourrons laisser à nos successeurs, un jour, quelques bases solides de travail pour le futur. Ils n'auront plus à recommencer quelque chose, ils partiront de quelque chose pour faire des progrès, pour avancer. Mais les défis qui les attendent sont encore très importants. Donc " satisfait ", c'est difficile à dire vu les défis qui restent. Je dirais plutôt " satisfaction mesurée ".

Q7 : Peut-être un dernier message à nos lecteurs de l'EXPRESS ?

R7 : Ecoutez, la Guinée est un pays encore vierge. Tout est à faire. En tant que Guinéen, on est parfois frustré. On ne peut pas être qualifié de pauvre vu le potentiel que nous avons. Nous cherchons à mettre en adéquation le potentiel existant pour la richesse et les services pour les guinéens eux-mêmes, et partager avec ceux qui ont fait avec nous cette richesse.

Nous invitons les investisseurs à jeter d'abord un coup d'œil sur le pays, à étudier le potentiel de ce pays et à y mettre leur argent pour le faire. La Banque Centrale est une institution financière qui est l'un des garants de la sécurité des transactions dans le pays, et qui fera en sorte que ces financements, ces investissements rapportent quelque chose ; et elle garantit aussi le rapatriement libre des dividendes qui en découlent en devises converties. Le potentiel est énorme, mettons le en valeur. Partageons la richesse que nous avons créée ensemble.

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